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Cette transition est compatible avec la croissance, le développement et la réduction de la pauvreté ; elle a le potentiel, si elle est bien menée, d’être un chemin attrayant et soutenable de croissance, porteur de mieux-être pour tous. Nous n’avons que peu de temps pour impulser ces changements profonds. Plus nous tardons, plus la concentration en Co2 de l’atmosphère terrestre s’élève, avec le risque d’enclencher des phénomènes irréversibles, pour certains déjà en cours, comme l’acidification des océans.
Un prix du carbone, qu’est-ce que c’est ?
Par « prix du carbone », on désigne tous les instruments de politique économique qui rendent coûteuses les émissions. La taxe ou la suppression des subventions ne sont pas la seule manière de mettre un prix sur le Co2. On peut aussi organiser un marché de quotas d’émissions, ou imposer aux processus industriels des normes d’émission. Enfin, subventionner la recherche et le développement dans les processus d’économie d’énergie, et dans les techniques de capture du Co2. Actuellement, 87% des émissions mondiales de Co2 ne font l’objet d’aucune tarification, et environ les trois quarts des émissions qui sont couvertes par un prix du carbone sont tarifées en dessous de 10 dollars par tonne de CO2. Cela signifie qu’émettre du Co2 coûte encore globalement très peu. Et donc que les industriels et les investisseurs ne sont globalement pas incités à développer des modes de production économes en énergies émettrices. Le prix du carbone ne doit pas être vu seulement comme un instrument de dissuasion. De nombreux projets aujourd’hui ne sont pas rentables, car les émissions qu’ils économisent valent trop peu. Si les émissions étaient suffisamment coûteuses, ils le deviendraient. Un prix suffisant du carbone est la condition du décollage de l’économie « verte ».